« Être taxé de conservateur,
aujourd’hui c’est une fierté. »

NOTRE HISTOIRE

Le conservatisme,
une urgence pour la France

Lors d’une grande consultation menée entre le 15 mai et le 30 juin 2020, nous avons interrogé les Français : Le conservatisme, un espoir pour la France ? Ils ont répondu massivement : plus qu’un espoir, c’est une urgence !

Cette consultation a permis de mesurer ce à quoi les Français sont attachés. Ils se sont positionnés sur les principes conservateurs qui leurs étaient exposés, ils ont également rédigé de très nombreuses propositions. Dans ce monde fragilisé en perpétuel mouvement, apparaissent clairement leurs priorités, ce qu’ils veulent préserver et transmettre.

Cette forte attente d’un conservatisme assumé n’est pas étonnante. Être conservateur est un état d’esprit, celui de « l’homme particulièrement conscient d’avoir quelque chose à perdre et qui lui tient à cœur »*. Le conservatisme est une politique de l’attachement, de l’affection portée aux choses qui font de nous ce que nous sommes.

Quand la menace sanitaire, économique, sécuritaire est omniprésente, chacun réalise ce à quoi il tient. Elle réveille en nous un instinct de conservation que les contributeurs ont exprimé par ces verbes : recevoir, aimer, protéger, améliorer, transmettre.

L’engouement pour cette consultation confirme qu’il existe bien une base populaire, et donc électorale, qui s’intéresse aux idées exprimées par le conservatisme, qui les attend et qui y adhère. C’est en partie la France dite silencieuse, qui se paupérise et qui souffre. Elle ne se reconnaît pas dans l’offre politique actuelle et, dépitée, se réfugie dans l’abstention.

Ce sont tous ces Français qui se tiennent derrière la porte légèrement entrouverte des partis politiques ; ils tendent parfois l’oreille mais sans que le son n’arrive au cœur. L’approche conservatrice les touche parce qu’elle est capable d’apporter des propositions de bon sens, concrètes autant que cohérentes.

Ce Manifeste du Conservatisme est un document de bord sur lequel sont portés les priorités pour la France et les chemins à emprunter pour les mettre en œuvre. Ces priorités sont fondées, non pas sur des valeurs, qu’on sait relatives à l’individu qui les revendique, mais sur les principes dans lesquels s’enracine une conception de l’homme et de la société à même d’inspirer un projet politique. Nous avons fait le choix de toujours associer les principes conservateurs et les propositions concrètes que nous portons, car ils sont une boussole qui indique la direction que nous devons prendre pour que vivent la France et les Français.

L’intérêt qu’ils portent à cette consultation traduit une immense attente. Le conservatisme en France était jusqu’alors orphelin, présent sans acte de naissance, et jamais revendiqué. C’est désormais chose faite. Pour le baptiser comme il se doit, il faut d’abord l’appeler par son nom, sans s’arrêter à la caricature. C’est l’encouragement amical que nous avions reçu du philosophe anglais Roger Scruton : « Un jour, être taxé de conservateur, ce sera une fierté. »

*Oakschott Mickael, Du conservatisme